Décryptage des quatre mouvements majeurs 2022 qui oscillent entre le « slow » où la préservation de soi et de ce qui nous entoure prime, et le « fast » où la technologie vient au service de notre rapport au temps et à la distance. 

LE RETOUR AUX SOURCES

L’étude observe que les clients s’intéressent aux traditions - qu’elles soient culinaires ou relatives aux processus de fabrication, et sont curieux des produits originels. Il faut voir dans cette quête d’authenticité un besoin de sécurité et de stabilité, une recherche de valeurs « refuges » en réponse au contexte sanitaire et environnemental actuel incertain.

En food, on explore les céréales et les graines anciennes (kerzna, tamarin, fonio, teff, millet, sorgho…), plébiscitées pour leurs vertus nutritionnelles.

En beverage, on abreuve le client d’informations sur l’histoire et l’origine des matières premières des boissons : spécificités des céréales, des houblons et des levures pour la bière ; typicité des cépages pour le vin ; provenance des fruits des jus...

PRENDRE SOIN DE SA SANTÉ PHYSIQUE ET MORALE

Prendre soin de sa santé ne va pas sans prendre soin de soi ! Côté santé, l’étude parie sur une observation accrue des modes de consommation des « zones bleues », ces régions dans le monde où les populations ont tendance à vivre plus vieille et en meilleure santé.

Côté care, place à l’anti-régime : le bien-être physique et psychologique étant au cœur des préoccupations, la consommation devrait être guidée par le pur plaisir. 

En food, on s’inspire de ce que l’on mange dans la région d’Ogliastra en Sardaigne, sur l’île d’Okinawa au Japon, ou encore dans la péninsule de Nicoya au Costa Rica, au top 3 du Blue Zones Project. 

En beverage, pour une dégustation optimale, on accompagne les clients avec des accords mets et boissons de résonance, de complémentarité, ou encore de contraste.

LA DURABILITÉ

Prendre soin de la planète grâce à ce que l’on consomme : les clients ont de plus en plus conscience du pouvoir de l’acte de consommer. Tous les acteurs des secteurs F&B (CHR, fournisseurs et producteurs) ont aussi un rôle fondamental à jouer.

En food : valorisation des produits locaux et de saison, lutte contre le gaspillage alimentaire, gestion stricte des déchets, utilisation de contenants responsables pour la vente à emporter sont les bonnes pratiques indispensables à mettre en place.

En beverage aussi, les contenants s’adaptent à l’évolution des modes de consommation et à la croissance de la vente à emporter notamment : les growlers, par exemple, sont des bouteilles en verre réutilisables dans lesquelles conditionner de la bière fraîchement tirée.

LA TECHNOLOGIE

La crise sanitaire a accéléré la transformation digitale qui était en marche dans de nombreux secteurs, dont le CHR. Les entreprises ont eu à intégrer la technologie dans leur quotidien pour garder le contact avec leur clientèle (via les réseaux sociaux, en développant du contenu vidéo…) ou pour rendre leurs établissements sécuritaires (en installant des solutions de commande et de paiement sans contact notamment).

L’étude s’intéresse à un autre aspect qu’offre la technologie : le réenchantement de l’expérience client grâce à la réalité augmentée (lunettes qui permettent de visionner un court film sur la traçabilité d’un produit par exemple) ou l’impression alimentaire en 3D. L’idée demeurant de sublimer l’expérience de dégustation en la transcendant, pas de s’y substituer.